Les esprits des morts s'agitent en dessous de l'océan et de ses habitants. Devant Dieu, le séjour des morts est à nu, l'abîme est à découvert. C'est lui qui étend le nord du ciel sur le vide, qui suspend la terre au-dessus du néant. Il emmagasine les eaux dans ses nuages, sans que les nuées éclatent sous leur poids. Il couvre le visage de la pleine lune, en tirant sur elle un rideau de nuages. Il a tracé un cercle autour de l'océan, là où la lumière met un terme à la nuit. À sa menace, les colonnes du ciel chancellent, prises de stupéfaction. Par sa puissance, il a dompté l'océan primordial, par son intelligence, il a vaincu les monstres du chaos. Son souffle a mis de l'ordre dans les cieux, sa main a transpercé le serpent fuyard. Si ce n'est là qu'un petit bout de ses actions, dont nous ne percevons qu'un faible écho, qui comprendra le tonnerre de ses exploits ? Dessiné par Noëlle Appia pendant la lecture du Tour de la Bible en 260 jours